L'église St Grégoire date du milieu du XVIème siècle. Son clocher lombard se trouve collé à l'église .

L'intérieur paraît simple mais pas austère. J'y ai vu un beau triptyque que l'on attribue à l'école de Bréa.

Les lavoirs sont en plein air .

Sur une petite place se trouve une jolie fontaine en face d'un bâtiment orné de drapeaux . J'ai pensé à la mairie mais j'ai ensuite vu ce grand immeuble clair qui porte " hôtel de ville" sur sa façade.

Dans le vieux village médiéval de nombreuses boutiques sont tenues par des artistes et des artisans.

Un peu à l'extérieur j'ai vu cette petite chapelle.

Mais Tourrettes sur Loup est surtout connu pour les violettes qui sont cultivées là . En mars une grande fête est organisée pour fêter cette fleur !

Il est temps pour moi de regagner le parking où j'ai laissé la voiture. L'avantage du hors saison c'est qu'il n'y a pas trop de monde. Je ne pourrai pourtant pas dire que je n'ai pas vu un chat ! Celui-là semblait confiant et pas peureux du tout.

Juste avant de quitter le village, je me dois de vous dire que Loup n'est pas l"animal mais la petite rivière qui traverse le village.

Le vendredi 30 octobre le couperet est tombé : re-confinement pour tous les français ! Ils nous disent qu'un affreux méchant virus rôde au dehors et que nous serons plus en sécurité dans nos maisons ! Sauf que les enfants retournent à l'école et pourront ramener le virus le soir à la maison : cadeau ! Pareil pour les ouvriers qui ne peuvent pas faire le télétravail : allez au boulot en empruntant les transports en commun bondés !

Cet enfermement arrive à la mauvaise période de l'année : les jours raccourcissent et sont souvent sombres : la déprime nous guette. La famille et les amis commencent à manquer . La perspective de voir les fêtes de fin d'année être touchées ne peut que donner un coup au moral !  Les nouvelles sont de plus en plus alarmantes tant sur le plan santé que sur le plan économique . Et surtout les directives du gouvernement sont contradictoires , concernant les commerces c'est le grand n'importe quoi !

Le coup de grâce m'a été donné par Disneyland. Pour y être allée souvent, je reçois régulièrement ses publications. Or il apparaît que ses parcs restent fermés jusqu'au 19 décembre alors que je croyais dur comme fer que c'en serait fini avec l'enfermement au 1er décembre. Plus terrible encore : s'il espère pouvoir avoir l'autorisation d'ouvrir pour les fêtes il refermera de suite : du 04 janvier au 12 février ! Mais c'est quoi cela ? Mon fils je le reverrai quand ? il avait prévu de venir le 05 janvier...c'est cuit ! A moins que les députés changent les dates ... quelle pagaille !

Tout comme une prisonnière je barre les jours sur le calendrier .

Pour passer le temps je suis souvent sur l'ordi . J'ai beau avoir les verres qui me protègent de la lumière de l'écran j'ai les yeux qui me portent souci . Je me demande si la cataracte débutante n'en profiterait pas pour s'installer à temps plein ?

Pour ne pas me laisser aller à la morosité j'ai changé ma photo  d'écran ! J'ai installé le soleil de minuit au Cap Nord . Tout d'abord parce qu'elle a la lumière qui me manque tant. Et elle me rappelle un instant merveilleux passé au bout de l'Europe où j'ai pu respirer à pleins poumons un air à la fois pur et iodé ...en toute liberté !

Spéracèdes est une commune bâtie à flanc de colline  ( de 204 m à 790 m d'altitude ) exposée plein sud, au milieu des oliviers et des cyprès . A 7 km de Grasse elle se situe dans le département des Alpes Maritimes.

C'est une commune charmante avec de petits commerces sympa !

L'église saint Casimir a la particularité d'avoir été construite par tous les habitants . En 1762 ce n'est qu'une petite chapelle qui fut agrandie en 1879. Elle devint église lorsqu'en 1860 le clocher lui fut rajouté . En face de l'église le presbytère appartient à la mairie. De nos jours une agence immobilière l'occupe .  Il n'y a jamais eu de curé résidant à Spéracèdes. Je n'ai pas eu le temps d'essayer d'y entrer ...

Je me suis rendue dans le quartier Bourboutel où le vieux lavoir est toujours là !

C'est le moulin Baussy qui produit une délicieuse huile d'olives que je voulais voir. Il se visite de la mi-novembre à la mi-février.

Ce moulin est une affaire de famille qui a 100 ans,  il est pourtant à la pointe du progrès. Ici pas de meule, de scourtins en coco coco pour filtrer l'huile , aucun pressoir mais une série de malaxeurs en acier permettant une production rapide par centrifugation selon les normes européennes en vigueur actuellement.

La visite nous permet de voir et d'acheter les nombreux produits que fabrique l'huilerie quand la récolte des olives est finie. Il y a bien sûr l'huile mais aussi la tapenade , les confitures, les anchoïades, le miel , les biscuits...

En partant ne pas oublier de regarder la belle oliveraie

Le troupeau de moutons y fait un désherbage naturel !

Si Spéracèdes est dans le sud de la France il connaît aussi des épisodes hivernaux   J'ai photographié une photo du village prise un jour de neige  ( désolée mais il n'y avait pas la date ! )

Coaraze est un village du soleil d'où l'idée de le décorer avec des cadrans solaires : instruments traditionnels des pays méditerranéens. En 1960 le maire demande à plusieurs artistes célèbres de réaliser des cadrans solaires. 8 cadrans plus tard le projet fut abandonné avant de reprendre en 2008.

Le plus célèbre est peut-être le lézard  de Jean Cocteau.

Ponce de Léon

Celui-ci est signé Goetz

D'autres connus ou pas ornent bien des murs.

Certains ont un semblant d'explication.

Cette image pieuse décore un bâtiment qui était le presbytère mais qui , avec la pénurie de prêtres, est devenu une maison d'hôtes. 

D'autres ont une facture plus moderne.

Là,  l'auteur a fait dans la simplicité !

Cette mosaïque n'est pas un cadran mais le lézard est l'emblème de la ville !

Vous sentez-vous d'inventer un cadran ? Il serait alors exposé à Coaraze !

Après avoir quitté Grasse vous ne tardez pas à apercevoir les grands locaux de la verrerie Biot !

La visite est libre. C'est un spectacle fascinant de voir naître sous nos yeux les objets en verre. Le verrier ( ils sont 15 à y travailler ) cueille une grosse goutte de verre en fusion dans le four, au bout de sa canne. Il la fait tourner instantanément pour éviter la prise en masse immédiate. Puis il la roule sur une table de fonte ( appelée marbre ) et c'est alors qu'il souffle dans la canne, formant ainsi une petite boule rouge creuse en forme de poire. Il cueille ensuite une seconde fois du verre et  fait cette fois tourner la boule en fusion dans une pièce de bois humide : la "mailloche" . Il souffle tout en tournant régulièrement sa canne et donne à sa pièce la forme voulue avec une pince métallique. Vous voyez la pose d'une anse . Il faut dix ans à un verrier pour maîtriser complètement cette technique.

Eloi Monod sort en 1955 de l'école nationale supérieure de céramique industrielle. Il est engagé à la Poterie Provençale où il rencontre la fille du propriétaire ! Il crée en 1956 une verrerie  et met alors au point un procédé d'incorporation volontaire de bulles en utilisant le bicarbonate de soude. Le verre à bulles deviendra la signature de la fabrique.

Actuellement la famille Lechaczynski accélère le développement commercial et apporte à Biot une dimension artistique internationale.