L'église paroissiale de Comillas vénère le saint patron des pêcheurs : Santo Cristo del Amparo.  Elle date de 1648 et se situe sur la place de la Constitution, près de l'ancien hôtel de ville.

Nous pénétrons par le porche simple situé à l'arrière.

L'intérieur est simple . Le plafond a de belles croisées d'ogives .

La chapelle du Christ crucifié. Le manque de lumière ne facilite pas les photos d'autant qu'il fallait faire très vite !

Le bénitier est une coquille géante.

Dans la rue , des plaques sur le trottoir nous signalent que nous sommes sur l'un des chemins de st Jacques de Compostelle.

Les plaques d'égout de la rue viennent de saint Gobain !

La guide décide alors de rajouter le cimetière à notre programme de visites.

Le cimetière occupe l'emplacement des ruines d'une ancienne église du XVème siècle.  En 1893 Lluis Domènech i Montaner  fut chargé d'améliorer et d'agrandir le cimetière. Il redessina le portail et y fit installer l'ange blanc.

L'ange , que certains appellent l'ange exterminateur,  est l'oeuvre de Josep Llimona i Bruguera

Le cimetière compte de nombreuses tombes mais les cercueils à l'horizontale sont superposés d'où un gain de place appréciable.

C'est auprès de ce blanc monument imposant que la guide voulait nous amener. Il s'agit du mausolée de la famille Pielagos commandé par le marquis à la mémoire de son ami qui l'avait accompagné à Cuba quand il partit faire fortune. C'est Llimona i Bruguera qui l'a réalisé.

La visite se fait en écoutant le bruit de l'océan. Le cimetière se trouve en effet au bord du golfe de Gascogne.

Leçon d'équilibre !

Maman grenouille montre à son petit comment tenir sur la branche pour avoir un superbe point de vue !

Natif de Comillas, Lopez y Lopez , poussé par la pauvreté,  part pour Cuba avec son ami d'enfance. Il revient à Comillas après avoir fait fortune et épouse une dame catalane. Bientôt Antonio fait partie des grandes fortunes d'Espagne. En 1878 le roi Alphonse XII lui octroie le titre de marquis de Comillas. En 1880 le nouveau marquis achète des terres pour y faire construire son palais.

Détails de l'extérieur.

Le mur d'enceinte et ses tourelles d'angle .

En nous dirigeant vers l'entrée nous apercevons les vieux canons rouillés.

Nous entrons !

Le hall d'entrée est majestueux ! Magnifique lustre et double escalier en albâtre.

La salle à manger et la salle de billard.

La cheminée et le très joli mobilier ont été dessinés par Gaudi !

Buste de Colon  ( compagnie transatlantique )

La salle à manger des enfants avec sa cheminée de marbre.

Les vitraux colorés qui diffusent une douce lumière dans le grand salon ont été réalisés par Eudall Ramon Amigo.  Le dernier est l'un des vitraux au-dessus de la cage d'escalier .

A l'étage voir uniquement la belle architecture mais les pièces ne se visitent pas .

A quelques minutes de Montpellier dans l'Hérault, entre les vignes , l'étang et la mer Méditerranée se trouve Villeneuve les Maguelone. Le panneau d'accueil est en français et en occitan !  Nous ne tardons pas à arriver près d'une croix et un cyprès  : la cathédrale est à côté.

La cathédrale saint Pierre et saint Paul de Maguelone date des XII et XIII ème siècles. La cathédrale fut un temps le refuge des Papes de Rome.

Une légende se chuchote à propos de cette cathédrale :

Au Moyen Âge , Pierre , fils d'un comte de Provence avait entendu parler de la beauté d'une princesse napolitaine qui s'appelait Maguelone. Il décida de partir afin de la rencontrer .

Lorsqu'il arriva sur les lieux , il participa à un tournoi . Sa victoire lui permit d'être invité chez le roi et d'enfin rencontrer la princesse. Dès qu'ils se virent les jeunes gens tombèrent éperdument amoureux l'un de l'autre. Pour lui prouver son amour Pierre offrit trois anneaux d'or à sa promise. N'en pouvant plus d'attendre l'autorisation du roi qui tardait à donner sa réponse, un soir ils décidèrent de s'enfuir à cheval. Lorsque le soleil commença à se lever ils firent une halte au bord de la mer afin de se reposer. C'est alors qu'un oiseau déroba les trois anneaux d'or de la princesse et s'enfuit en les emportant en direction du large.

N'écoutant que son courage, Pierre décida de poursuivre l'oiseau avec une barque. Mais une tempête se leva et fit chavirer la petite embarcation. Heureusement  un  navire maure venant d'Afrique passait par là et sauva Pierre d'une mort certaine.

Pendant tout ce temps, Maguelone attendait, désespérée. Inquiète, triste elle marchait le long de la plage  en attendant le retour de son bien-aimé. Elle arriva bientôt sur une petite île où elle décida de fonder un hôpital qu'elle appela Port Sarrazin et une église qu'elle appela saint Pierre .

Pierre , quant à lui , était devenu un valeureux soldat de l'armée du sultan qui, pour le récompenser, lui redonna sa liberté !

Pierre décida aussitôt de partir retrouver sa princesse mais il fut abandonné sur une île déserte par son propre équipage. Il fut une nouvelle fois chanceux puisque des pêcheurs le retrouvèrent et le ramenèrent à l'hôpital de Port Sarrazin où il retrouva la belle Maguelone;

Ainsi, selon la légende, naquit la cathédrale de Villeneuve les Maguelone où furent célébrées les épousailles.

A la sortie de Potes, avant la petite commune de Camaleno, se dresse l'imposante bâtisse du monastère franciscain  de Santo Toribio de Liebana. Tout le monde est d'accord pour aller le visiter.

L'emplacement de l'église est signalé par le petit clocher et ses deux cloches. Son origine obscure est attribuée à un évêque nommé Toribio qui s'y retira au VIème siècle. C'est lors des invasions arabes que de nombreux réfugiés catholiques vinrent dans ce monastère protégé par les montagnes. Le Lignum Crucis  ( morceau de la vraie croix sur laquelle fut crucifié Jésus ) ramené de Palestine au Vème siècle y fut conservé pour échapper aux profanations. Il devint un centre de pèlerinage au XVIème siècle.

De belles portes superbement encadrées. L'une est décorée de croix , ce ne sont pas les apôtres mais 15 saints Lebaniego : c'est la porte du Pardon . elle ne s'ouvre que si le 16 avril  - fête de st Toribio - tombe un dimanche. Elle ouvre alors le début de l'année jubilaire sainte pour les chrétiens. Si les fidèles passent par la porte du Pardon et ils sont lavés de tous leurs pêchers commis avant ce jour.

Aux murs une croix que je trouve moderne et des blasons.

Le petit cloître date du XVII ème siècle.

Une scène biblique imposante.

Le voûtement d'ogives est remarquable.

Dans les chapelles nous trouvons toujours à admirer ! Jusqu'à la coquille qui nous parle du chemin de St Jacques de Compostelle !

C'est vers cette chapelle baroque du XVIII ème s. que converge la foule. Elle abrite le crucifix en argent qui contiendrait le plus grand morceau connu de la vraie croix du Christ. Il est conservé dans un reliquaire en argent doré du XVI ème s.

Alors que nous y étions, un moine franciscain a sorti la croix et l'offre à la dévotion des fidèles. Il la dépose ensuite sur une petite table et nous sommes invités à faire le tour de la chapelle et ainsi voir la croix. Beaucoup la baisent . Le moine l'essuie après chaque passage !

Nous ressortons par cette porte surmontée d'un blason royal. A droite j'y ai retrouvé la coquille du pèlerinage à st Jacques de Compostelle.