La convocation au tribunal eut lieu pour un essai de conciliation. Cette fois André fut bien obligé de venir car c'est la cougar qui avait reçu le papier ! Paulette se retrouva face à la juge, escortée de ses deux avocats aux côtés de André seul, qui n'avait pas voulu d'avocat. A la question de la juge " souhaitez-vous la séparation d'avec votre mari ? " Paulette prit la parole pour assurer qu'elle voulait la séparation, qu'elle refusait toute pension alimentaire car elle savait qu'il avait démissionné de la Voix du Nord et que gigolo n'était pas si bien payé que ça ! La juge ne savait si elle devait céder au rire qui la gagnait ou garder son sérieux. Paulette lui demanda de bien vouloir considérer que le divorce devait être prononcé le plus rapidement possible et qu'il n'y avait plus rien à ajouter. C'est alors que le vieil avocat prit la parole : " je ne suis pas fâché d'être venu, elle a deux avocats et ne nous a pas laissé placer un mot ! Je ne regrette pas de finir ma carrière sur une telle expérience ! "
Il fut convenu que Paulette resterait dans sa maison jusqu'à la fin de l'année scolaire et elle décida de la mettre en vente. André joua les seigneurs en disant qu'elle pouvait y rester tant qu'elle voulait mais , après l'avoir remercié , elle maintint sa décision. Paulette était d'autant plus décidée à vendre que les collègues étaient intervenus en mairie afin qu'elle obtienne le logement de fonction qui devait se libérer fin juin. Tout allait donc mieux dans le meilleur des mondes.
Les collègues, toujours eux, n'arrêtaient pas de conseiller à Paulette de ne pas rester chez elle pour les vacances . Ne voulant pas priver Junior de vacances parce que son père était parti, elle avait réservé pour pas trop cher un appartement à proximité de Etretat. Son gros souci était le bruit infernal que faisait toujours la R14....