Le théâtre de Narbonne . Cette construction assez récente comportait une belle devanture en escaliers. Les lieux furent très rapidement investis par les skates . Très rapidement les planches ont considérablement abîmé les marches. Un espace est pourtant à leur disposition près de l'Espace de Liberté... Depuis, la devanture offre cet aspect dégradé !
Si je vous parle du théâtre aujourd'hui c'est qu'en 2007 un projet pharaonique prenait corps : le projet du" quartier du théâtre. " La construction de 650 logements sur 16ha était envisagée avec 20% de logements sociaux, tous accessibles aux personnes handicapées.
Ce quartier serait : sans aucune émission de CO2
sans voitures
bâtiments passifs ( auto-suffisance en énergie )
énergie 100% renouvelable
tri et collecte des déchets ( silencieux et par aspiration )
C'est à cette époque que nous avons vu sortir de terre ce bâtiment futuriste . Nous avons appris qu'il s'agissait d'une chaufferie biomasse de 2,7 MW, destinée à chauffer près de 1000 logements narbonnais ( logements sociaux, HLM mais aussi écoles et bâtiments publics. ). Près de 3 millions d'euros ont été investis dans cette solution novatrice.
Pour alimenter cette chaufferie il fallait du bois. Un " poumon vert " fut planté en eucalyptus, peupliers, saules mais aussi robiniers et paulownias à raison de 5000 à 15000 pieds/ha. Il fallait ajouter à cela les herbacés : sorgho, luzerne, fétuque...
Beaucoup de riverains se demandaient ce que c'était que cette toiture en " casquette ".
Il s'agit d'environ 240 panneaux photovoltaïques( il en était prévu beaucoup plus ! ) qui devaient compléter la fourniture d'énergie " propre " pour la fourniture de la vapeur chaude désirée.
Les travaux en étaient là lorsqu'eurent lieu les élections municipales...
Le 14 mai 2009 à minuit le conseil municipal enterrait officiellement le quartier de développement durable créé par la précédente municipalité, car considéré par les successeurs comme une utopie.
Vacanciers, si vous passez par là cet été, ne croyez pas à de l'art moderne , voyez plutôt l'argent public gaspillé.
Heureusement la nature reprend ses droits et les pâquerettes viennent égayer les alentours de la construction !