Nous arrivons dans la petite ville de Tulé où un joli jardin occupe la place.
C'est le très grand arbre devant la petite église qui nous intéresse. Il serait vieux de plus de 2000ans et c'est pour lui que les touristes font halte dans la ville.
C'est un cyprès " taxodium mucronatum ". Il fait 40m de haut, la circonférence du tronc est de 42m pour 14m de diamètre...
Je n'invente rien...
Détail du pied. Le poids de l'arbre est estimé à 636 tonnes pour un volume d'environ 817000 mètres cubes !
Ce serait l'arbre le plus gros, le plus épais, le plus large du monde ! ( à vérifier ! )
Nous arrivons à Oaxaca. Là encore, les maisons sont colorées , les rues calmes et propres.
Nous passons près d'un petit marché où se vendent les sauterelles grillées : rouge foncé dans les plats rouge vif . L'un de nous en avait acheté pour faire une surprise à son retour en France...mais le guide l'a prévenu qu'elles ne passeraient pas la douane de l'aéroport. Comme personne n'a voulu se dévouer pour lui manger il les a offert à deux gendarmettes en uniforme...qui l'ont chaleureusement remercié et les ont mangées de suite avec un plaisir évident !
La cathédrale San Domingo est assez trapue...
Nous entrons pour découvrir l'accumulation de baroque luxuriant et ...doré !
Notre Dame du Rosaire. La Vierge est vêtue de tissu .
Les mariachis ne sont jamais loin !
Nous allons à l'aéroport de Oaxaca car c'est en avion que nous rejoindrons Tuxtla . Contrôle très sévère des bagages qui donna lieu à un beau fou-rire quand tout fut arrangé. Une dame discrète et âgée fut très rudement apostrophée par les policiers qui la traitaient de terroriste. Elle avait un objet suspect dans son sac ! C'était tout simplement son thermomètre médical à l'ancienne avec la colonne de mercure . Le guide eut toutes les peines du monde à calmer les policiers et le thermomètre finit dans la poubelle !
Dès notre arrivée à Tuxtla, nous avons filé prendre une barque à moteur sur la rivière Grijalva. Comme vous pouvez le constater le démarrage se fit en douceur... les pilotes des barques s'amusaient à faire la course, c'était à qui doublerait l'autre !
Sur les berges nous avons vu des singes atèles ou comme sur la photo des vautours...qui attendaient qu'un touriste tombe à l'eau nous disait le pilote du bateau !
Nous n'avons pas regretté la balade car passer dans le canyon Del Sumedero est magique ! Les falaises ont plus de 1000m de haut .
Revenus sur la terre ferme, nous avons continué jusqu'à San Juan Chamula à 2260m d'altitude. . C'était dimanche, jour de marché. Le guide nous a prévenu : pas de photos . Les habitants sont des indiens tzotzils dont les racines mayas sont restées vivantes et ils croient qu'une photo vole leur âme. Si un touriste se fait prendre ils le lynchent sur la place, détruisent l'appareil photo et l'imprudent risque l'emprisonnement. Le village est très pauvre et vit presqu'en autarcie. Le marché du dimanche réunit les indiens des montagnes environnantes. Très respectueux des autres, ils mettent des muselières à leurs moutons pour qu'ils ne broutent pas une herbe qui ne leur appartient pas . Ils leur enlèvent une fois arrivés dans leur pré. Moi, j'avais cru que les moutons mexicains mordaient !
La petite église blanche est bleue est toute mignonne. Nous allons pouvoir y entrer, moyennant un droit d'entrée raisonnable. Pas de photo ! Dommage car le spectacle est surréaliste. Une épaisse fumée due à l'encens et aux milliers de petites bougies posées à même le sol ne nous permet pas de voir tout d'abord. Sur les côtés des statues de saints portant un miroir autour du cou...pour mirer leur âme . Il y a une foule dense et nous sommes contamment surveillés par des indiens en poncho beige : pas bouger ! Ce dimanche là il y a un désenvoûtement. Un indien croit que sa femme est folle et il a demandé au chaman de chasser le démon qui l'habite. Toute la famille est là et le chaman commence à faire boire un grand verre de coca à la femme et aussitôt la même quantité de téquila. Il n'a pas oublié de servir le mari, les enfants et lui-même. La succession de verres s'est répétée jusqu'à ce que la femme rote avec véhémence. Là ils ont attrapé un poulet vivant et l'ont égorgé : la tradition des sacrifices perdure. Après quelques verres de plus , le temps de vider les bouteilles, la femme fut déclarée guérie ( elle était surtout bien soûle ) et la famille sortit, nous rendant notre liberté.
Je n'ai pas désobéi, cette photo est une photo du Net. Il y avait beaucoup plus de bougies au sol et surtout beaucoup plus de monde. Par contre on peut voir que le sol est recouvert d'aiguilles de pin fraîches. Etrange mélange de religion catholique, de sorcellerie et de traditions ancestrales.
Pour une pièce, la fileuse de laine de mouton ne craint pas qu'on lui vole son âme.
Nous avons remarqué une très nombreuse présence de militaires armés. Prudente, j'ai demandé l'autorisation de les photographier...et j'ai été très surprise de les voir prendre la pose et de venir voir ensuite le résultat sur l'écran de l'APN !
Explication de leur présence : il y avait eu la veille une descente du sous commandant Marcos et ses troupes ...pour défendre la cause des indiens.
Nous nous arrêtons à Zinacantan. Là, des petites préparent des des quesadillas = des tacos au fromage frais.
D'autre jeunes filles tissent sur des métiers rudimentaires.
Bien sûr le chemin de la sortie passe par la boutique...oui, j'ai acheté, surtout pour les petites tisserantes !
Nous avons gagné notre hôtel-restaurant à San Cristobal. Non, ne rêvez pas, cette salle n'est pas pour nous, il y avait ce soir là le mariage du fils du consul . Peu après la photo, des aiguilles de pin furent là aussi répandues sur le sol ...
Nous avons mangé à côté et c'était très sympa. La grosse cheminée centrale fut la bienvenue car en altitude les nuits sont très fraîches.