En janvier 2012 nous avions décidé d'aller en famille passer une journée à Berne. Cette ville fédérale suisse est à taille humaine, propre et facile à visiter. Pour prendre des forces, mon fils nous a invités chez un excellent japonais : je vous laisse juge :
De là nous sommes allés prendre un excellent café dans un Starbuck ! La visite pouvait commencer. Au fur et à mesure que nous avençons je découvre les vitrines des nombreux magasins, les fontaines comme nulle part ailleurs...C'est qu'il y en a des choses à voir à Berne. Les suisses sont très joueurs , la preuve :
C'est alors que nous sommes très avancés dans la longue rue principale que je réalise que le café est très, TRES diurétique...J'ai beau regarder désespérément autour de moi, les magasins sont plus rares et il n'y a plus aucun débit de boissons. Je me risque à demander à mon fils s'il y a des WC publics dans le coin : nicht ! ( Nous sommes en suisse allemanique ! ) C'est que ça ne fait pas mon affaire cette absence...quand j'aperçois une enseigne. De plus près c'est une pizzéria chic ....qui fait salon de thé ! Je ne me pose pas de question, je DOIS entrer, qui m'aime me suive. Mon fils m'accompagne tandis que l'Hom photographie la rue. Je laisse mon fils passer la commande car j'ai vu dans le fond de la pièce le panneau salvateur. Je dois suivre un couloir, tourner à gauche, descendre un escalier et resuivre 2 autres couloirs...mais c'est un vrai labyrinthe ce truc ! Enfin la porte Dames, je suis sauvée.
Lorsque je sors, à nouveau en possession de tous mes moyens, je me retrouve face à la dure réalité . Eh oui, rappelez-vous : je ne suis pas latéralisée et je tourne toujours du mauvais côté ! Je tâtonne un moment et tout à coup le superbe bouquet que j'aperçois sur un guéridon me confirme que je suis dans la bonne direction. Au bout du couloir j'aperçois un élégant monsieur, âge en rapport, qui me sourit en me tenant la porte largement ouverte. Qu'auriez-vous fait à ma place, hein? J'y vais, tout sourire aussi , quelques mots gentils , il referme la porte derrière moi et s'en va. Eberluée je réalise alors que je suis dehors, sans manteau, dans une rue inconnue ! Je tourne la tête avant de faire demi-tour...et là je vois à travers la grande baie vitrée mon fils qui attend, morose, devant ses cafés élégamment posés sur une ardoise, à côté des petits fours. Mû par je ne sais quel instinct il tourne la tête à ce moment ...et je vois ses yeux s'arrondir : tout son visage n'est plus qu'une interrogation " mais qu'est-ce qu'elle fait là ? ".
Je fais rapidement le tour du bâtiment - fait pas chaud - et entre précipitemment à l'intérieur du salon de thé...suivie de près par l'Hom qui s'était demandé ce que je faisais sans manteau dans la rue. Ma réponse rapide à leur question muette : "Me suis perdue". !!!
Ce jour-là nous avons eu beaucoup de mal à réprimer le fou-rire qui montait et c'est les yeux embués de larmes que nous avons enfin bu le café .
La promenade a pu continuer...je ne sais pas si c'est une impression mais je me sentais surveillée, fallait plus que je m'éloigne ! Nous sommes passés sur la pont de l'Aar
pour aller jusqu'à l'enclos des ours. Mais en janvier, que font les ours ? Bravo, vous le savez aussi, ils hibernent. Donc , durant cette période , ce sont des sculptures de bois qui les remplacent.
Nous sommes revenus sur nos pas pour repasser sous la tour de l'horloge avant de regagner la gare...
L'aventure bernoise était terminée.