Notre premier arrêt sera devant la cascade de Godafoss. En l'an 1000 le chef de la région devait décider si les islandais devaient adopter le christianisme. Il précipita alors toutes les effigies des divinités païennes dans la cascade . Voilà pour l'explication du nom , Godafoss voulant dire " chute des dieux " . Elle tombe d'une hauteur de 12 m . Je la trouve spectaculaire
La rivière en Islande n'est pas un long fleuve tranquille !
Bientôt nous apercevons derrière l'étendue verdoyante , le lac Myvatn. Ce nom signifie " lac des mouches" . Elles y seraient particulièrement nombreuses et agaçantes. Avant de partir on nous propose d'acheter un chapeau à voilette. Beaucoup, comme nous, ont refusé : pas envie de nous déguiser en apiculteurs !
La surface du lac est parsemée de chapelets d'îlots . Certains ont des cratères : le volcanisme est toujours présent !
Autre fait surprenant : la limpidité des eaux ! Nous n'avons pas vu voler une seule mouche. Cela explique aussi pourquoi canards et oies étaient partis : ils viennent gober les mouches !
Très vite nous passons du lac verdoyant au désert volcanique. Nous sommes sur le champ de lave Leirhnjukur , la dernière coulée remonte à 1984.
Au loin nous apercevons l'usine géothermique qui fume. Sur la première photo on voit le cratère Viti . Des algues siliceuses donnent à ses eaux une belle couleur turquoise .
Le paysage que nous découvrons alors nous fait penser que nous avons changé de planète ! Le soufre donne des tons ocres et jaunes au décor. Les poches d'eau sont acides et les fumeroles nous amènent une odeur d'oeuf pourri
Des mares de boue laissent éclater des bulles épaisses . Tout est en ébullition. C'est le magma du volcan tout proche : le Krafla, qui chauffe l'écorce terrestre !
D'ailleurs avec un petit groupe de volontaires, je m'engage sur la coulée de lave qu'il a laissée sur 19 km de long. D'où l'intérêt d'avoir de super bonnes chaussures avec une semelle qui isole bien de la chaleur du sol !
La bouche cerclée de rouge que l'on aperçoit sur la photo laisse échapper des sifflements et des chuintements inquiétants !
A cet endroit nous pressons le pas car les souffles chauds s'accélèrent !
Ce passage est le plus délicat et le plus impressionnant car les jets de fumée bouillante ainsi que parfois des étincelles nous jaillissent dans les jambes.
Plus loin, ça se calme. Les fumeroles sont pourtant toujours là !
Miracle de la nature ! La végétation reprend ses droits dans ce milieu hostile.
Pour revenir au bus, il nous faut passer sur un sentier qui domine le grand lac acide. Ce ne serait pas le moment d'être inattentive et de glisser !